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Juan Rocha
Juan Rocha grandi en Uruguay dans un bric a brac de ferraille et de machines ou rien n'était jeté sinon recyclé ou restauré. Il tire de son enfance une créativité débordante et un savoir faire a toute épreuve.
« Ma relation avec le métal commence dès ma naissance.
Mon père tenait une entreprise d'autobus et la mécanique n'avait pas de secret pour lui.
Dans le jardin il y avait des bouts de ferraille de toutes les couleurs et de toute les tailles, des montagnes gigantesques dans laquelle j'ai passé toute mon enfance. »
Mon premier couteau m'a été offert par mon père vers mes 9 ans.
En Uruguay la culture du « gaucho » est très marquée, personnage typique , ses unique biens matériels sont son cheval, son lasso et son couteau (el facon).
J'ai toujours rêvé d'en avoir autant.
Dans l'atelier de mon père il y avait une grande enclume de 130 kg, posé sur un tronc d'arbre.
Je m'en servait de cible pour tirer avec mon couteau, (seulement quand j'avais fini mes devoirs)
je pouvais y passer des heures.
Mais ce couteaux ne m'a duré que quelques jours, rangé a la ceinture comme un gaucho, je le perdis dans le champ de mon oncle Antonio, je l'ai cherché des heures, en vain.
Mon père m'a promis de ne m'acheter un autre couteau que quand je serai responsable, chose qui ne s'est jamais produit.
Aujourd'hui j'ai pu lui en offrir un de ma propre fabrication forgé dans une clé mécanique !
C'est au cours de cérémonies chamaniques que j'ai pu tisser un lien profond avec le feu. J'ai pu suivre un enseignement d' « homme du feu » ou il s'agit de l'alimenter souvent durant plus d'une nuit entière, d’être a l'écoute ; ou le feu est bien plus qu'une flamme. Une relation incroyable qui m'a fait prendre conscience qu'en toute matière il y a la vie.
Dans mon atelier, chaque marteau chaque pince chaque morceau de carbone est précieux a mes yeux ; nous sommes comme une grande famille.
Avant d'allumer la forge, je fais toujours une prière, aux esprits de la mine, du feu, de la forge, de la montagne ... a mes alliés pour qu'ils m'accompagnent dans ce moment tant sacré qu'est forger.
C'est en 2021 que j'intègre la formation de coutelier taillandier chez Christian Moretti (Métallica).
Mon travail aujourd'hui tente au maximum de rassembler ces enseignements d'une technicité exigeante, et la connexion à la matière vivante.
Pour moi la perfection est une illusion créée par l'être humain. Je cherche toujours l'équilibre entre la technique et l'instinctif, la solidité et la fluidité, la brillance et le sauvage.
Forge EL CHARRUA vous remercie.
J'ai travaillé dans la création de pièces uniques et artisanales .Ma jeune entreprise se crée à la fin de 2022 dans les Pyrénées Orientales .
Mon initiation dans l'art de la forge est acquise dans l'école Metalica , de Christian Moretti et Maine , dans le Tarn .
Pourquoi le nom El Charrua ??
Ce nom provient d'une ethnie indigène native d'Amérique du sud , dans laquelle l'Uruguay fait partie , ce dernier est le pays natal de Juan Rocha .
Ma grand- mère elle même a été aborigène native de mon pays , par concéquent moi aussi !!!! j'ai donc une grande joie d'appeler mon entreprise comme ça , et d'honorer mes ancêtres en même temps .
J' ai choisi de travailler d'une façon vivante et sauvage , intuitive , artisanale , artistique , sensible …
Dans ma perspective des choses, tout dans cette planète est vivant et tout est habité par un esprit , ça compte aussi pour les métaux, les pierres et le bois avec lesquels je travaille .
C’est pour cela que mon travail est vivant et sauvage , un travail qui va a l’essentiel des choses , à la base , sans jamais oublier la qualité du produit finit .
Dans le choix de les manches de couteaux ; je travaille avec beaucoup d' essences que je récupère ici ou là : chêne , châtaignier , acacia , buis, robinier, bois exotique …
Mais aussi de la corne de Serdagne , ou de bois de cerf d'ici de la région , de l'os trouvé dans la montagne ou même du tuileaux en cuivre récupéré , en essayant de suivre la démarche du non gaspillage et de la transformation des choses .
Quant au métaux , j' utilise l'acier de coutelier , CX60 , C45 et C75 , il peut m'arriver de récupérer de l'acier si je suis dans la certitude qu'il est de qualité.
Pour mes briquets a battre , j'utilise de l'acier C135 , je cous moi même les sacs avec des chutes de tissus que me donne ma compagne elle même costumière .
L'amadou est une fabrication soigneusement élaborée par moi aussi avec des champignons , du coton carbonisé, du lin carbonisé et des fleurs séchées de clématite.
Je m' engage a travailler dans le plus profond respect de la matière , donnant ainsi un esprit unique a chacune de mes créations .
Je vous salue alchimiquement.
Juan Rocha
A propos
Bienvenue sur le site web du Forge El Charrua, forgeron des Pyrénées orientales.
Mon nom est Juan Rocha et je suis un forgeron passionné spécialisé dans la fabrication de couteaux .
Je travaille dans ma forge dans les montagnes des Pyrénées orientales, où je mets mon savoir-faire et mon expérience au service de la création de couteaux uniques.
Je suis fier de proposer une gamme de couteaux pour tous les besoins.
Chaque couteau est fabriqué à la main avec soin et précision .
Je suis également ouvert à des demandes personnalisées pour créer des couteaux sur mesure en fonction des besoins et des préférences de chaque client.
Je suis convaincu que la qualité de mon travail parle d'elle-même et je suis fier de chaque couteau que je fabrique.
J'invite toutes les personnes intéressées à explorer mon site web pour découvrir ma gamme de produits et mes techniques de fabrication.
Si vous avez des questions ou souhaitez passer une commande, n'hésitez pas à me contacter. Je suis impatient de vous aider à trouver le couteau parfait pour répondre à vos besoins.
Thorrent, Pyrénées Orientales, 66360
+33 6 69 67 16 21
Reportage réalisé par
Résonances, le Conflent à nos oreilles.